On sait que plus une population est informée des risques naturels qu'elle encoure, mieux elle est capable d'y faire face. C'est pourquoi la prévention et l'information sont importantes dans la gestion sociale des crises liées aux catastrophes naturelles. Moins bien documenté est l'apport de ces populations elles-mêmes dans la connaissance de ces risques. La science n'est pas une voie à sens unique : les scientifiques contribuent à la prise de conscience du niveau de risque auquel les citoyens sont exposés, mais ceux-ci peuvent aussi fournir de précieux renseignements qui autrement auraient été ignorés.
Tout ceci est l'objet de la sismologie citoyenne : impliquer les citoyens et leur permettre de devenir des sources d'information en tant que témoins. De telles données peuvent être étudiées dans l'étude des réactions des populations lors d'événements sismiques (sociologie des crises et gestion de crises) mais encore pour obtenir des témoignages de grande valeur sur ces événements eux-mêmes. Les tremblements de terres sont des événements éphémères par nature et quand ils se produisent les sismologues sont rarement sur place pour les observer. Les personnes qui en font l'expérience ont aujourd'hui la faculté et la technologie pour en rendre compte. En cas de séisme, de nombreux phénomènes (nuages de poussières par exemple) peuvent uniquement être enregistré par les témoins.
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